Calligraphie
  • Au Moyen Âge, calligraphie et enluminure sont indissociables. La calligraphie permettait de transmettre des idéaux religieux et de gérer les affaires du domaine seigneurial. Les décorations qui accompagnaient les écrits, rendaient le contenu plus attractif par leur impact visuel.

  • A cette époque, l'art de la calligraphie était un savoir réservé à un petit nombre. Peu de gens à cette époque savaient lire et ceux qui maîtrisaient cette discipline étaient le clergé et les grands seigneurs. Ainsi, les livres étaient écrits par des moines copistes dans de nombreux monastères. La tâche du copiste était très pénible et minutieuse. Le plus souvent, ils préparaient eux même leurs encres et leurs couleurs.

L'écriture n'a cessé d'évoluer au fil du moyen âge :

  • L'ONCIALE :

    Cette écriture datant du 4 ème siècle a perduré jusqu'au 9 ème siècle. Elle était principalement en usage dans les monastères où les moines copistes retranscrivaient des ouvrages. Cette écriture a une forme ronde. Il en existe plusieurs versions notamment l'onciale romaine et l'onciale tardive.


  • LA CAROLINE :

    Elle s'étend du 9 ème au 12ème siècle. Cette écriture apparaît au moment du réveil de la vie intellectuelle, culturelle et religieuse sous le règne de Charlemagne. Elle symbolise le début de l'écriture médiévale. Cette écriture était exécutée à l'aide d'une plume d'oie à bec droit.


  • LA GOTHIQUE :

    Elle existe sous plusieurs formes, dont:

    • la gothique textura (13ème -15ème)

    Elle découle de l'évolution de la caroline. Cette écriture est obtenue avec un bec de plume taillé obliquement à gauche. C'est une écriture aux formes anguleuses qui a des lettres hautes et étroites.

     

Les instruments pour écrire :

    L'encre

  • Elle était essentiellement composée de vitriol, de noix de galle, de gomme, de bière et de vinaigre. L'encre obtenue était d'un noir intense. Elle servait principalement pour l'écriture.
  • Avec l'utilisation de la noix de galle on obtenait une encre rougeâtre. On trouve en rouge les premières lignes, les lettres initiales, les titres et sous-titres.
  • On utilisait également des végétaux tels la garance ou le pastel, des minéraux tels le lapis-lazulis ou la malachite, et des animaux tels le kermès ou le murex pour obtenir des pigments de couleur. Ces pigments servaient pour la décoration des livres.

  • Pour écrire à l'encre, on a adopté le calame qui est taillé dans une tige de roseau. Les calames étaient généralement conservés dans une boite où l'on plaçait un couteau destiné à les tailler, une règle et une tige de plomb utilisée pour tracer les lignes.

  • Peu à peu, cet outil fut remplacé par la plume d'oie qui est plus souple.

    La tablette de cire

  • C'est un rectangle de bois creux au milieu. Dans cette partie, on plaçait une couche de cire. On pouvait alors écrire dessus à l'aide d'un stylet qui était fait de bois, de fer ou d'os. D'un coté, il était taillé en pointe afin d'écrire dans la cire et de l'autre, il était pourvu d'une raclette avec laquelle on lissait la cire pour effacer les lettres.

Les supports :

Le parchemin est fabriqué à base de peaux traitées pour devenir support d'écriture. On utilisait généralement des peaux de veau, d'agneau ou de chevreau.

Puis au 12 ème siècle, on voit apparaître un nouveau support, le papier. Il a été inventé des siècles plus tôt par les chinois, mais il a du mal à s'imposer en occident. Il est fabriqué à partir d'écorce de mûrier, de chanvre et de morceaux d'étoffes.

C'est ainsi qu'aujourd'hui nous vous proposons, au travers de nombreuses manifestations médiévales, de retourner le temps d'une journée à l'époque des moines copistes. Les deux calligraphes de notre troupe se feront un plaisir de satisfaire votre curiosité en vous faisant découvrir l'art de la calligraphie et de l'enluminure.